"Lao-Tseu ne devait pas être loin d'éprouver un aussi singulier malaise, quand il quitta la Chine pour la frontière de l'ouest où il abandonna au garde-frontière le manuscrit du "Tao Te King".
Ces vers des Souffles du Benténier, telle une ondée bienveillante, aspirent le lecteur vers les pays lointains où fleurissent l'harmonie suave, la douceur du langage et la magie des mots.
Dans ce recueil, les poèmes associent deux genres littéraires : récit poétique et motif romanesque qui, en se combinant, livrent un tableau réel du monde et de la vie, tout comme les épisodes d'un roman-feuilleton énonçant une vérité historique bâtie sur des aventures dramatiques épisodiques.
Ce recueil appelle tout Africain qui sort du "coma" à chercher le réveil, l'illumination, sur les plans mental, comportemental, spirituel, sans distinction de sexe et de niveau intellectuel.
Dans son organisation interne, Les Mouches se caractérise par des oppositions qui traduisent le sens de la vie : l'être et le non-être, le bien et le mal, la vie et la mort.
"Selon « Notes en patins à roulettes » Nina Zivancevic nous fait entendre qu'il s'agit bien de quatre langues sur lesquelles elle sinue de vivants qui l'ont quittée en morts qu'elle rejoindra comme chacune, chacun, un jour de promesses aux dieux.
Toute l'oeuvre poétique de Pedro Carmona est une longue promenade champêtre dans les méandres de zones caillouteuses, enherbées, limpides et touffues des mots.
Le poète marche comme un funambule sur le fil noué du désespoir au rêve, il écrit son amour, sa tristesse, sa tendresse, sa joie, il essaie dans un savant agencement des sons que lui dicte son coeur d'émouvoir sa muse, d'atteindre l'enfance, l'esplièglerie ou la nostalgie, l'éternelle histoire d'un amour impossible ou perdu.
Chaque jour nous comble de signes que nous refusons ou n’osons pas voir par peur d’une interprétation qui mettrait à mal notre discernement, jusqu’à confondre notre intuition première et nous plonger dans la suspicion, le désarroi.
Christian Cavaillé sait nous surprendre par sa prise inédite sur l'obscur retournement des mots comme un pêcheur masqué qui ne se fie qu'à sa connaissance des profondeurs.
"Ô visage des profondeurs, incestueuse glaise : / Lorsque la parenté du Sixième Jour / Dilate en notre solitude un coeur universel / Heureux qui se découvre identique aux étoiles / Après ce long cheminement sous la voûte du monde.
Souvenirs épars, voix intérieures, échanges entendus ou rêvés, instantanés de voyages ou arrêts sur images, rencontres fugitives et réflexions constituent la trame de ces textes qui sont à la fois saisie de l'instant et esquisse de l'âme.
L'Afrique, pays muet mais tellement prégnant pour peu que l'on ait un peu de courage et la soif de dévisager le temps, et que l'on nomme enfance ou les naissances de l'amour.
Dans un chant prodigieux de rythmes et d'images, le poète se remémore les grandes étapes et expériences qui ont fabriqué son fonds : ce qui l'a formé, ce sur quoi s'appuie son oeuvre.
" L'oeuvre de Adam Mohsen se caractérise par cet esprit inspiré et inspirant, profondément personnel, avec un style musclé, disponible, qui pourtant ne se dépare jamais d'une splendeur d'oratoire, d'invocation à la fois passionnée et retenue.
De sa terrible solitude, la poète va tenter de faire « une voie » où retrouver des « traces » de l'Aimé, notamment dans la neige, avec son silence, sa blancheur qui l'associe au vide mais aussi à un réel immatériel.
Malgré une construction souvent labyrinthique, un foisonnement d'idées, un vocabulaire audacieux jonglant entre l'ancien, le châtié et l'argotique, cette poésie reste incroyablement proche de l'ordinaire et même parfois du trivial.
Ulcérés par le comportement récent de nations dites civilisées, Laurent Bayard et Claude Luezior unissent leurs plumes en un dialogue fait de miroirs ébréchés.