"Avec ces aphorismes, Zaki et Herman ne cessent de pousser le langage audelà de ses dimensions humaines et linguistiques, que ce soit par rapport au corps, à la matière, à la nature ou au divin, et ce sont les deux derniers qui priment.
Ce titre évoque ces erreurs qu'un peintre, se représentant, croit supprimer en les recouvrant, mais qui finissent souvent grâce à une propriété inhérente à l'huile par resurgir, comme cette maîtresse de Baudelaire que Courbet avait peinte debout dans le dos du poète et qu'il avait cru devoir effacer.
Les poèmes de Pierre Yang – exilé qui unit dans son identité le ciel de Chine d'où il vient et celui de Paris sous lequel il vit désormais – sont des poèmes lyriques, ceux de la lyre d'Orphée qui fait résonner le ton de l'élégie.
Ces textes marquent l'éveil progressif d'une conscience nouvelle qui ne sera ni mystique, ni charnelle, qui frôle les courbes vertigineuses du possible.
Les poèmes de ce recueil sont oeuvre de réflexion quant à notre aptitude à accepter l'autre dans sa différence et lettres d'amour à mes frères et soeurs d'une communauté appelée les Gens du voyage.