Trait ou tracé, les textes de création proposés dans cet ouvrage forment une ligne cohérente, une direction de sens qui s'élargit et se transforme en "espace d'accueillance" comme paysage scriptural, ou en ouverture vers le visage de l'autre dans un désir de partage et de beauté.
Dans Le secret du vivre, « le chemin d’Anne-Marie Bernad est secrètement incurvé, ployé vers l’intérieur, pour déboucher sur un silence habitable » nous dit le grand poète Gilles Lades.
Le vrai label de la poésie de Léon-Gontran Damas (1912-1978), connu comme le poète pionnier de la Négritude, est la voix résiliente qu'il sait extraire de son mot-marbre.
Dans ce recueil de poèmes, trois histoires composites se superposent harmonieusement : l'exil de la Terre, l'exil de l'Homme, l'exil du poète qui, dans sa quête effrénée de la vie et de lui-même, a abandonné ses longues amours à Tiégba, sa terre natale, pour l'Allemagne.
Le poète Mahwî (1836-1906), s'est révélé relativement tardivement dans cette filiation de poètes qui adoptent un langage riche de symboles, se nourrissant surtout de son expérience personnelle.
La relation entre poésie et bonheur a été peu étudiée jusqu'ici, comme si la forme lyrique convenait davantage à l'expression de la souffrance et de la mélancolie.
Une poésie climatique et pluviométrique faite de va-et-vient entre haïkus « réguliers » et haïkus plus « libres » comme entre bruine et orage, canicule et pluie glaçante, ville et campagne, passé et présent, mélancolie et joie, rage et sérénité, rechute et regain.
Avec cette Chute des Anges, Rita Morandi, c’est une vision première, un ressassement perpétuel, un cycle qui nous ramène, irrévocablement, à l’identique, au livre à la couverture azur, et qui contient tout un monde.
Let us go then, you and I, When the evening is spread out against the sky Like a patient etherized upon a table; Let us go, through certain half-deserted streets, The muttering retreats Of restless nights in one-night cheap hotels.
Avec ce recueil, l'auteur déclare qu'il n'a jamais connu la Belgique et qu'en retour, cette terre ne l'a jamais vu mais que les pouvoirs de la poésie lui ont fait sentir les rythmes, les mystères et les chants de l'âme de ce pays et de son peuple.
"Lao-Tseu ne devait pas être loin d'éprouver un aussi singulier malaise, quand il quitta la Chine pour la frontière de l'ouest où il abandonna au garde-frontière le manuscrit du "Tao Te King".
Ces vers des Souffles du Benténier, telle une ondée bienveillante, aspirent le lecteur vers les pays lointains où fleurissent l'harmonie suave, la douceur du langage et la magie des mots.
Dans ce recueil, les poèmes associent deux genres littéraires : récit poétique et motif romanesque qui, en se combinant, livrent un tableau réel du monde et de la vie, tout comme les épisodes d'un roman-feuilleton énonçant une vérité historique bâtie sur des aventures dramatiques épisodiques.
Ce recueil appelle tout Africain qui sort du "coma" à chercher le réveil, l'illumination, sur les plans mental, comportemental, spirituel, sans distinction de sexe et de niveau intellectuel.
Dans son organisation interne, Les Mouches se caractérise par des oppositions qui traduisent le sens de la vie : l'être et le non-être, le bien et le mal, la vie et la mort.
Pineapples in the Pool is a collection of poems about falling in love and having your heart broken; they're about moving around and feeling a little bit lost; growing older and having no idea what life is about but having a go anyway.
"Selon « Notes en patins à roulettes » Nina Zivancevic nous fait entendre qu'il s'agit bien de quatre langues sur lesquelles elle sinue de vivants qui l'ont quittée en morts qu'elle rejoindra comme chacune, chacun, un jour de promesses aux dieux.
Toute l'oeuvre poétique de Pedro Carmona est une longue promenade champêtre dans les méandres de zones caillouteuses, enherbées, limpides et touffues des mots.
Le poète marche comme un funambule sur le fil noué du désespoir au rêve, il écrit son amour, sa tristesse, sa tendresse, sa joie, il essaie dans un savant agencement des sons que lui dicte son coeur d'émouvoir sa muse, d'atteindre l'enfance, l'esplièglerie ou la nostalgie, l'éternelle histoire d'un amour impossible ou perdu.
Chaque jour nous comble de signes que nous refusons ou n’osons pas voir par peur d’une interprétation qui mettrait à mal notre discernement, jusqu’à confondre notre intuition première et nous plonger dans la suspicion, le désarroi.
Christian Cavaillé sait nous surprendre par sa prise inédite sur l'obscur retournement des mots comme un pêcheur masqué qui ne se fie qu'à sa connaissance des profondeurs.
"Ô visage des profondeurs, incestueuse glaise : / Lorsque la parenté du Sixième Jour / Dilate en notre solitude un coeur universel / Heureux qui se découvre identique aux étoiles / Après ce long cheminement sous la voûte du monde.