Si la fascination de l’Origine et son fréquent corollaire, le goût des ruines, ressurgissent de siècle en siècle avec la régularité d'un « rêve familier », des pérégrinations romaines de Joachim du Bellay à Théophile Gautier, les vestiges imaginés par certains artistes des XXe et XXIe siècles, qu’ils soient romanciers, musiciens ou plasticiens, semblent toutefois moins le symbole de civilisations disparues que le mirage de la mémoire collective face à un avenir incertain.