Emmanuel Levinas interprète l'histoire de la philosophie, saisie sous le rapport de la philosophie de l'histoire, comme le lieu privilégié où s'élabore le sens commun et la "sagesse des nations".
Ce livre traite du rapport difficile entre socialisme/communisme et religion, comme conséquence de la sécularisation, du développement de la pensée matérialiste-athée et de la critique radicale de la religion par Feuerbach, Marx et les penseurs critiques aux XIXe et XXe siècles.
Si les époques de haute tenue intellectuelle (le siècle de Périclès, la Renaissance, les Lumières) se reconnaissent à la vigueur avec laquelle elles débattent de ce qui est digne d'être étudié, la nôtre se distingue par la pauvreté de sa réflexion sur les contenus d'une culture qui instruit.
La médecine, dont la définition se situait autrefois dans l'espace limité entre la souffrance et le soin, se voit désormais entraînée ailleurs par la progression scientifique inéluctable des techniques et des méthodes d'exploration impliquant un savoir objectif et ses applications informatisées.
L'homme ne se satisfait pas de ce que la science lui enseigne; il s'interroge aussi sur le sens de sa vie et fait pour cela appel à la philosophie et à Dieu lui-même.
En écho à la crainte de voir " la politique disparaître complètement du monde " (Arendt), ces essais de philosophie politique interrogent les formes actuelles que peut revêtir cette disparition.
Plus d'un des penseurs des Temps Modernes tels Goethe, Nietzsche ainsi que leurs héritiers se sont réclamés de l'autorité d'Eschyle, surtout de son oeuvre Le Prométhée enchaîné, pour justifier le bien-fondé de leur pensée.
Comment rendre compte des déplacements du concept de fétichisme aux marges de la philosophie - de l'histoire des religions à l'anthropologie, à la sexologie et à la théorie de la valeur-marchandise ?
L'intérêt de cet ouvrage est d'abord de réussir l'exploit philosophique de dissiper l'oubli dont la pensée de Stirner est injustement l'objet, en montrant comment elle a servi de terreau fertile non seulement pour le nihilisme nietzschéen, mais aussi et surtout pour l'existentialisme sartrien.
Quand en 1932 le jeune André Kertész reçoit une commande du magazine Sourire pour des photographies de nu, il a l'occasion de réaliser un projet médité depuis longtemps : photographier les images que renvoit un miroir déformant d'un corps de femme.
Dans ce second volume, Léon Ollé-Laprune propose au lecteur un aperçu précieux sur ce qu'on pourrait appeler la réception de Malebranche jusqu'au XVIIIe siècle.
Cet ouvrage répond au double objectif de contribuer à une intelligence contemporaine de l'épistémologie d'Emile Meyerson, et d'en souligner un enjeu politique majeur : celui de l'auto-constitution/auto-intuition d'un "ordre public" endogène en Afrique.
Prendre la répétition pour la clé herméneutique de lecture des textes de Kierkegaard permet de resituer son oeuvre dans un contexte contemporain marqué par le dépassement de la métaphysique et la réflexion sur le langage.
Dans l'Essai pour introduire en philosophie le concept de grandeur négative, Kant exprimait le désir d'introduire en philosophie certains concepts mathématiques tels que le concept de grandeur négative et le concept de l'infiniment petit.
Compositeur d'origine russe, Ivan Wyschnegradsky a écrit au moins trois versions de la Loi de la pansonorité dans lesquelles il s'attache au problème philosophique de l'art musical dans ses multiples relations et cherche alors à développer à travers la pansonorité un concept nouveau qui lui permettra d'expliquer l'évolution harmonique, le développement instrumental et les formes sociales selon un processus dialectique bâti autour du son musical.
L'essai de Humboldt sur les limites de l'action de l'État est souvent lu dans le contexte des débats sur le libéralisme dont il participe sans conteste.
Toutes les notions présentées dans ce livre, sur la liberté politique, la séparation des pouvoirs et les tyrannies, inspirées des sources de l'Antiquité jusqu'à celles de l'avènement du monde moderne avec le siècle des lumières, peuvent utilement agrémenter la réflexion politique africaine au moment où l'Afrique s'interroge sur l'avenir politique de ses Etats et sur la place et le rôle que doivent y assumer les citoyens.
Au sommaire de ce numéro : L'anti-colbertisme n'est pas (toujours) un libéralisme : l'exemple de Quesnay / La société industrielle d'Aron et Galbraith / Les ordres normatifs privés et public de la firme moderne / Le pluralisme industriel repensé dans une perspective d'histoire de la pensée organisationnelle / Les anticipations de prix dans les modèles d'équilibre néo-walrassiens / La macroéconomie à la latino-américaine : Sunkel et la quête d'un modèle structuraliste / Comment peut-on être walrassien ?